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Bétel et noix d’arec – beauté culturelle du Vietnam



 

Histoire du bétel 

Le bétel et l'aréquier existaient déjà sur la terre vietnamienne des milliers d'années avant l'ère chrétienne et ont même servi de plantes totem dans plusieurs régions : un des deux grand clans du peuple cham s'appelle le clan Cau. Mâcher du bétel est une tradition très ancienne au Vietnam et également dans l'Asie du Sud - Est antique. A l'extérieur de l'Asie du Sud - Est actuelle, l'aire du bétel s'étend du sud de la Chine jusqu'aux iles et archipels lointains dans l'océan Pacifique en passant par Formose, puis en faisant un grand tour, au Sri-Lanka ,et dans une partie de l'Inde.
 
 
Un «chewing-gum» millénaire 
La chique de bétel comprend une feuille de bétel avec une pointe de chaux éteinte, un petit quartier de noix d'arec, accompagné ou non d'un éclat d'écorce de racine d'atocarpus. On la mâche longuement en bouche, crache la salive colorée rouge cinabre, ainsi que le résidu.
 
 
Une sorte de remède contre un certain nombre d'affections 
La combinaison de ces éléments végétaux et de la chaux forment une sorte de remède contre un certain nombre d'affections : le mâchage en bouche évite la mauvaise haleine et diminue les caries, la feuille de bétel piquante pour le gout et l'odorat, de nature tiède, est antiseptique, peut calmer les coliques, les ballonnement, lutter contre les rhumatismes ou le hoquet des enfants, les ophtalmies des vieillards, les infections intestinales. Son astringence fait se rétracter l'alvéole dentaire et consolide ainsi les dents, mâcher exerce les mâchoires. L'amande d'arec a encore une action antiparasitaire intestinale. La chaux aide à la régulation du rythme cardiaque.
 
 
Confectionner une chique de bétel est tout un art  
Cela mesure le talent de la femme d'intérieur, sa manière de réaliser la chique et de la mâchonner en dit long sur son comportement, son caractère et sa manière de vivre. Autrefois, quand les familles allaient demander la main d'une jeune fille pour leur garçon, elles attendaient toujours le moment où l'élue venait façonner le bétel et offrir le thé, pour évaluer aussi bien sa beauté physique que son éducation, son caractère et son maintien.
De nos jours, la coutume de chiquer du bétel se limite aux campagnes. Et seules les vieilles femmes chiquent encore. Le bétel et la noix d'arec continuent à exister et à exercer leur importance symbolique dans les cérémonies rituelles ou familiales, montrant leur insouçonnable solidité.