Depuis la fondation du pays par les rois Hung, les vietnamiens tissent et cousent. L’homme portait à cette époque le cache-sexe et l’ancien maillot, la femme la jupe et le couvre-seins.

À la conquête des Chinois, Ils exercèrent une grande influence sur la mise et le vêtement des Vietnamiens. La femme continuait à porter la jupe et le couvre-seins, mais l’homme commençait à porter des culottes, des caleçons à la place des cache-sexe.

À l’époque féodale, non seulement la qualité des tissus était variée (coton, soie, satin, gaze, satin épais, brocart, doupion, pongée etc..., mais les vêtements féminins avaient beaucoup changé : ils étaient riches et colorés. Il y avait aussi une distinction entre la mise féminine de la ville et celle de la campagne, entre les différentes couches sociales. La femme portait la robe à 3 ,5 ou 7 pans et une ceinture de soie autour de la taille.

Quand le pays divisé en deux au XVIIIe, chaque région avait sa propre tenue. La tenue masculine consistait en un pantalon à amples jambes et en une veste courte. Au nord, les vêtements étaient en général de couleur brune, au sud, de couleur noire. Les intellectuels aimaient le bleu, les dignitaires le rouge. Au sud, la tenue féminine avait complètement changée. Elle combinait la robe chinoise des Manchoud –Qing et celle des Cham. C’était la robe à 4 pans. Les femmes commencèrent à porter le pantalon. Apparu aussi à cette époque la veste à amples manches ( áo bà ba ) tandis qu’au nord, les femmes restèrent fidèles à leur robe à 5 pans et à leur jupe. À la campagne, les femmes portaient le bavoir, la veste courte et la jupe.

En 1828, sous la dynastie des Nguyen, le pantalon féminin fut introduit au nord pour que les femmes du sud et du nord portent la même tenue. Depuis lors, les femmes portèrent le pantalon et la robe à 4 pans qui deviendra plus tard la tunique traditionnelle à 2 pans. Pendant les années 1920, Nguyen Cat Tuong et Lê Phô, stylistes,voulurent garder cette sorte de tunique, en réduisant les deux pans qui serrent la taille. La tunique fut alors fendue sur les deux côtés jusqu’aux hanches et fit voir les formes de celle qui la porte. Depuis dix ans, la tunique traditionnelle est de nouveau à la mode et est source d’inspiration pour les stylistes. La variété de la matière, les décorations, la diversité des modèles ornementaux sur le tissu, la soie ont créé des variations pour cette tunique.

 

 

Les Vietnamiens d’autrefois s’intéressaient beaucoup plus à ce qu’il leur fallait porter sur la tête qu’à ce qu’ils devaient mettre à leurs pieds. Chaque région avait créé une sorte de chapeau conique très répandu. Les hommes et les femmes de la ville portaient des sabots en bois léger. Les jours de fête, les hommes mettaient des chaussures à talon bas, les femmes des sabots. À la campagne ,presque tous les hommes et toutes femmes étaient pieds nus.

Pendant les années de guerre et de vie économique difficile, les beaux vêtements pour les hommes et pour les femmes furent rangés. Les Vietnamiens n’avaient pas de temps de penser à leur grande tenue. Tout ce qui appartenait au régime féodal fut jeté. Presque personne n’allait au temple, à la pagode. L’idéal de la jeunesse était de s’engager dans l’armée ou de travailler au chantier. Le jour de leur mariage, en ville la mariée empruntait une tunique et le marié portait un veston chinois à col droit et un pantalon. À la campagne, la mariée et le marié portaient une chemise blanche et un pantalon en été, une chemise en coton bleu marine en hiver.

 

 

Depuis 1980, la mode occidentale exerce une influence considérable sur la tenue vestimentaire des vietnamiens. En ville, les hommes portent le costume au travail, pendant les jours de fête et lors des cérémonies officielles, les femmes la tunique traditionnelle ou la tenue européenne. Le choix des vêtements devient très libre, suivant le gout de chacun. En ville et à la campagne, les jeunes et les moins jeunes mettent des chemises, des tee-shirts, des vestes, des jeans, des blousons etc...