Le clan est au-dessus de la famille vietnamienne. Au Vietnam, il y a environ trois cents clans dont une dizaine importante, surtout les Nguyen, les Tran, les Le, les Phan, les Pham etc...Chaque Vietnamien a un prénom officiel.
Donner aux nouveau-nés un prénom
La plupart des gens d’autrefois étaient pauvres, analphabètes. Ils menaient une vie modeste même pour donner à leurs enfants un prénom. Ils les prénommaient en utilisant le nom des parties les plus précieux du corps humain par exemple Cu (le testicule ) pour un garçon et Him ( la vulve ) pour une fille. Ils leur donnaient aussi comme prénoms des noms de fruits et des fleurs comme orange, coco, abricot, ananas, pomme, mandarine, citron, longane, litchi, pamplemousse ...Ils évitaient les fleurs précieuses telles que rose, chrysanthème, orchidée, lys ...Ils pouvaient aussi utiliser les noms des douze signes du zodiaque correspondant à des animaux qui sont souris, buffle, tigre, chat, dragon, serpent, cheval, chèvre, singe, cop, chien, cochon.
Les nobles et les intellectuels, quant à eux, choisissaient, en général, les noms des fleurs ou des plantes précieuses. Les prénoms de leurs enfants étaient choisis dans les livres de Confucius. Le deuxième mot était généralement : Manh (force ),Trong(respect ), Qui (précieux )...Les familles confucéennes souhaitaient que leurs enfants aient une bonne conduite, vivent en bonne entente avec leurs voisins, ils les appelaient donc Duc (bonne conduite ), Hoa ou Thuan (paix).
À l’époque féodale, d’après la coutume, l’ensemble des Vietnamiens, riches ou pauvres, devaient éviter d’utiliser les noms des rois, des seigneurs, des génies du pays ou du village. Un Vietnamien pouvait avoir plusieurs prénoms avec lesquels ses parents l’appelaient dès son enfance ou son adolescence, nom de plume, pseudonyme, nom posthume et un autre nom que ses proches lui donnaient à son agonie et dès lors, à chaque culte du jour de l’anniversaire de son décès, ils l’appelaient ainsi pour éviter des dérangements causés par le diable.
Aujourd’hui, les Vietnamiens sont libres, très libres de choisir le prénom de leurs enfants. De la loi à la coutume, le tabou n’est plus obligatoire. Même le deuxième mot pour distinguer le prénom masculin (Van), du prénom féminin (Thi) est rarement utilisé. C’est pourquoi il est difficile maintenant de savoir si le prénom que nous lisons appartient à un homme ou à une femme.