Situé au coeur de la capitale de Hanoi. Édifié en 1070, c’est le seul temple de Hanoi de cette époque à nous parvenir sans trop de modifications. Le temple de la littérature a été construit en 1070 sous le règne de Ly Thanh Tong et consacré au culte de Confucius, il accueillit dès le début, l’école des fils du ciel, rebaptisé en 1135 Collège National. Il devait recevoir les princes et les enfants des mandarins ( c’était la première université du Vietnam ). On y enseignait la pensée et morale confucéennes à partir des quatre livres classiques et les cinq livres canoniques. À partir du XVè siècle, le collège se démocratisa en acceptant les deux meilleurs élèves de chaque province, même s’ils étaient d’origine populaire. Le collège fut transféré à la fin du XVIIIè siècle à Hue. Construit quasiment sur le même plan que le temple de Confucius à Kiu-Feou Hien, son village natal. Il comprend 5 vastes cours, longue succession de portes et de portiques. Après avoir franchi les 4 hauts piliers et le monumental portique d’entrée, on traverse les deux premières cours. Dans chacune de ces cours, deux petites portes latérales encadrent la porte centrale plus importante. Elles portent des noms littéraires : la porte de l’accomplissement de la Vertu, la porte de la Réalisation du Talent, la porte de la Magnificence des Lettres, la porte de la Cristallisation des Lettres. On parvient au pavillon de la Pléiade ( Khue Van Cac ), édifice carré avec emblèmes du soleil sur les quatre côtés ( dédié à la constellation Khue, symbole de la vie littéraire). C’est là que se tenait le jury qui devait choisir les mandarins de chaque dynastie. Les candidats récitaient alors des poèmes.
Au milieu de la troisième cour, le puit de la Clarté Céleste. Sur les côtés, ayant 82 stèles soutenues par des tortues de pierre ( à l’origine, il y en avait 118 ). On y trouve les noms gravés des lauréats des concours mandarinaux qui se déroulèrent sous la dynastie Le. Elles étaient édifiées pour donner l’exemple et encourager les étudiants autant que pour honorer les lettrés. En tout, près de 1300 lauréats. La plus ancienne date de 1442 et la plus récente de 1779. Dans la première colonne, l’année du concour, dans la deuxième, le nombre des lauréats, et dans la troisième, l’année d’édification de la stèle. Ces concours permettaient de recruter les hauts fonctionnaires.
On traverse ensuite le portique des Bons Résultats pour accéder à la quatrième cour et au temple principal. Il repose sur 40 piliers de bois laqué. Au milieu, une tablette votive de Confucius entourée de grues et de tortue, symbolisant la longévité. Ce temple principal est flanqué sur les côtés de deux autres pavillons, autrefois réservés au culte des 72 disciples de Confucius et de Chu Van An. Enfin, la dernière cour correspond à la cinquième partie du temple de la littérature.