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La médecine traditionnelle du Vietnam



La médecine traditionnelle vietnamienne comprend les anciennes pratiques des soins de santé liées à la culture vietnamienne avant l’implantation de la médecine allopathique occidentale au XXè siècle. Comme toutes les médecines traditionnelles du monde, elle conçoit l’existence comme une unité indissociable du corps et de l’âme, ne dissociant pas le bien-être physique, mental, social, moral, et spirituel.

Loin d’être une simple copie de la médecine traditionnelle chinoise, elle a deux composantes, la médecine du Sud, proprement vietnamienne, et la médecine du Nord, chinoise ou plutôt sino-vietnamienne.
 
La médecine du Sud, bien moins prestigieuse que la savante médecine du Nord, est constituée par un substrat autochtone qui remonte aux premiers temps de la vie d’une communauté de 54 ethnies vivant sur un territoire qui devait devenir le Vietnam. Les recettes médicales primitives employaient  à l’état brut des produits de la flore et de la faune tropicales. Il est regrettable que certaines recettes très efficaces soient jalousement gardées et transmises de génération en génération au sein des familles. Les plus grands médecins vietnamiens, Tue Tinh, Lan Ong bien que formés à l’école chinoise, voyaient dans la médecine du Sud un patrimoine inestimable. Ils préconisaient de l’exploiter en association avec celle du Nord, créant ainsi une médecine nationale vietnamienne.
La médecine du Nord, introduite au Vietnam sous la domination chinoise longue de mille ans a prolongé son influence jusqu’au XIXè siècle, avant l’emprise de la médecine française. Datant de 1800 av. J-C., elle forme un système bien articulé. Elle repose sur une abondante littérature médicale marquée par le Classique interne de l’Empereur Jaune du IVè siècle av.J-C., et le Répertoire de matières médicales du XVIIè siècle.
L’homme comme la nature est régi par les deux principes premiers : le principe mâle (Yang) et le principe femelle (Yin). L’interaction de ces principes engendre les cinq éléments du cosmos : métal, bois, eau, feu et terre qui sont la substance commune de tous les êtres animés ( dont l’homme) et matières inanimées. Le cosmos influe sur les différents organes et parties du corps humain : les structures humaines ont leurs correspondants cosmiques, l’anatomie et la physiologie relèvent aussi de la cosmogonie.
La pathologie sino-vietnamienne nie l’existence ontologique de la maladie. La maladie n’est que le résultat d’un déséquilibre d’énergie vitale au niveau de certaines organes, excès ou insuffisance. L’art de guérir revient à fortifier, disperser ou normaliser, au niveau des organes atteints, la circulation de l’énergie vitale en relation avec celle de l’univers.