Le Vietnam avec 80 % de la population vivent à la campagne, essentiellement de la riziculture. En 1945, le pays avait connu une famine coutant deux millions de vies. La politique de Rénovation en 1986 a mis fin à la disette chronique, faisant du Vietnam le deuxième exportateur de riz du globe. Il y a 6000 ans, dans le nord du territoire actuel de la Thailande, entre l’Inde et la Chine, le riz apparaissait comme herbe sauvage avant d’être cultivé par les hommes. Aujourd’hui, 90% de la région rizicole se trouvent en Asie où le riz nourrit 40 % de la population du globe. Il se peut que les premières traces du riz remontent à la culture mésolithique de Hoa Binh- Bac Son ( 10.000- 8.000 ans av.J-C). Ce qui est certain qu’à l’aube de la formation de l’identité vietnamienne dans le bassin du Fleuve Rouge au premier millénaire av.J-C, à l’âge du bronze, la culture du riz ait marqué le Vietnam ainsi que les paysans voisins du Sud-Est asiatique.
Le riz est la trame de la vie quotidienne, de la vie du vietnamien, de sa naissance à sa mort. Le mot “riz” doit être traduit par des mots différents ( la plante de riz = lua, riz cru non décortiqué = thoc, riz décortiqué = gao,etc.). Autrefois, quand la mère n’avait pas assez de lait pour son bébé, elle lui faisait prendre du bouillon de riz, le lait animal étant ignoré. Quand le bébé avait quelques mois d’âge, la mère mâchait du riz à donner à l’enfant. Vers trois ans, l’enfant commençait à prendre du riz ordinaire cuit et cela jusqu’à la fin de sa vie. Pour dire que quelqu’un est mort, on dit qu’il a mangé du xoi (riz gluant cuit à la vapeur), sans doute parce que le riz gluant sert d’offrande aux morts.