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Ao Dai, la tunique traditionnelle du Vietnam



Le ao dai est gracieux, élégant, séduisant...les journalistes et les écrivains étrangers ne tarissent pas d’éloges sur la beauté du ao dai, surtout depuis la guerre américaine qui attiré l’attention mondiale sur le Vietnam et son mode de vie.

Mais si charmant soit-il, ce vêtement ne convient qu’aux vietnamiennes au corps gracile. Les étrangères au physique plus développé l’aiment, mais ne le portent pas volontiers.
Tout le monde s’accorde pour reconnaitre que le ao dai est né dans les années 30 du siècle, au temps de la colonisation française. Mais la question de son origine fait l’objet d’une vive controverse : où le premier ao dai a-t-il fait son apparition, dans le nord ou le sud du pays? Qui fut son concepteur?. D’aucuns pensent que son berceau devait être le sud( Cochinchine) occupé par les français depuis 1862. Plusieurs articles de presse du SaiGon des années 30 en témoignent. Quelqu’un a même invoqué un document de Paris datant de 1921 pour affirmer que le ao dai avait vu le jour à cette date en France. L’opinion générale penche plutôt pour la conclusion selon laquelle le peintre Cat Tuong, formé par l’École supérieure des Beaux-arts de l’Indochine aurait été l’inventeur du ao dai, baptisé souvent “tunique Lemur” (Lemur est son pseudonyme, Tuong signifiant mur).
 
 
Le ao dai était une nouvelle version de la tunique traditionnelle à cinq pièces ou quatre pièces. L’innovation allait de pair avec d’autres chez la femme en ville au cours des années 20 et 30 : les “dents blanches”, c’est à dire naturelles à la place des dents laquées en noir, le port du pantalon au lieu de la jupe qui devait perdurer à la campagne.
Le ao dai moderne fait fi de tous ces tabous vestimentaires. Moulé au corps, il fait ressortir les courbes gracieuses et séduisantes de la femme, y conpris les seins soutenus par un soutien-gorge au lieu de l’ancien cache-seins.
La mode, lancée d’abord par des épouses vietnamiennes de Français, fut peu après adoptée par des institutrices, des infirmières, des étudiantes qui, comme elles, portaient le pantalon blanc et refusaient de laquer leurs dents en noir. Les filles de bonne famille finirent par les imiter. L’année 1934 marque le triomphe du ao dai en ville.
Cet événement consacre la prise de conscience de la femme vietnamienne, il dit son aspiration à la liberté individuelle, son intention de participer aux activités sociales, de cultiver le corps autant que l’esprit. Brèche ouverte dans la muraille du confucianisme, le ao dai est le fruit d’une acculturation réussie entre la tradition et la modernité, l’Orient et l’Occident.